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Sonny Rollins

Sonny Rollins

Génie de l'improvisation en quête permanente d'innovations, Sonny Rollins est l'un des saxophonistes ténor les plus influents de l'histoire du jazz. Son saxophone de prédilection ? Le ténor Mark VI.

Né à Harlem en 1930, Sonny Rollins commence par le saxophone alto avant de se mettre au ténor à 16 ans, influencé par son idole Coleman Hawkins.

Il devient saxophoniste professionnel à 19 ans et se produit dès lors avec les grandes figures du bebop : Thelonious Monk, Jay Jay Johnson, Charlie Parker ou encore Max Roach. Il intègre en 1951 le Modern Jazz Quartet de Miles Davis avec lequel il enregistre certaines de ses propres compositions, notamment le célèbre morceau Oleo. En parallèle, il enregistre avec Thelonious Monk un album qui rencontre un grand succès dès sa sortie en 1954. Désormais considéré comme un géant du jazz, Sonny Rollins se distingue par son talent d'improvisateur, sa maitrise du rythme et son goût pour l'expérimentation.

Il rejoint en 1955 le quintet de Max Roach, groupe qui s'avérera l'un des précurseurs du hard bop, puis travaille principalement sur ses propres créations à partir de l'année suivante. Il sort en 1956 l'un de ses albums les plus renommés : Saxophone Colossus, et enregistre en 1957 ses premiers morceaux en trio sans piano. Cette particularité va se faire connaître sous le nom de strolling.

Très exigeant avec lui-même, en proie à des doutes permanents, il choisit une première fois d'interrompre sa carrière de 1959 à 1961. L'album The Bridge (1962) marque un retour à une certaine sérénité. Sonny Rollins s'oriente dès lors davantage vers le free jazz, collaborant avec des artistes tels que Billy Higgins et Ornette Coleman.

Il effectue une nouvelle pause à la fin des années 1960 et en profite pour voyager, s'initier au yoga et aux philosophies orientales. Il revient dans les années 1970 avec des inspirations pop et funk.

En 2012, Henri Selmer Paris rend hommage à Sonny Rollins et à sa carrière en lui offrant un saxophone fabriqué spécialement pour lui avec une gravure unique : Tenor Colossus.

Tout ce que j'ai appris, je le dois à Harlem.

 

Crédit photo : Brian McMillen