Johnny Griffin
Pionnier du hard bop, celui qu'on surnommait « Le petit géant » ou encore « le ténor le plus rapide du monde » a joué jusqu'à son dernier souffle avec une verve et une inventivité époustouflantes.
John Arnold Griffin naît en 1928 à Chicago. Sa mère est chanteuse, son père cornettiste, et lui-même se met très tôt au piano et à la guitare hawaïenne. Adolescent, il étudie à la DuSable High School où il apprend le hautbois, le cor anglais, et enfin le saxophone alto (ses professeurs le jugeaient trop petit pour le ténor). Une fois son diplôme en poche, il se met au saxophone ténor, et c'est avec cet instrument qu'il débute sa carrière professionnelle.
De 1945 à 1947, il joue dans l'ensemble de Lionel Hampton, et de 1947 à 1950, dans celui du trompettiste Joe Morris.
Dans les années 1950, il s'engage dans plusieurs autres orchestres dont Jazz Messengers, groupe précurseur du Hard Bop, et collabore déjà avec de prestigieux artistes tels Thelonious Monk et John Coltrane (dans A Blowin'Session, album Blue Note de 1957). Au début des années 1960, il enregistre plusieurs albums avec le saxophoniste ténor Eddie Davis.
Il part s'installer en France dans les années 1960 et continue à enchaîner collaborations fructueuses (Dizzie Gillepsie, Wes Montgomeryn, Dexter Gordon…), enregistrements à succès et apparitions publiques triomphales, jusqu'à sa disparition en 2008.
Surnommé Little Giant (« petit géant ») pour sa petite taille et son formidable talent, Johnny Griffin jouait avec une fougue, une inventivité et un lyrisme percutants. Sa technique affirmée lui permettait d'exceller aussi bien dans des solos aux rythmes endiablés que dans des ballades plus méditatives.
Crédit photo : Marc Rouvé pour Henri SELMER Paris