Jazz

Éric Seva

Éric Seva

Son goût pour la découverte, Éric Séva le doit à un père musicien, qui gagne sa vie à l'usine en semaine et se métamorphose en chef d'orchestre dans les bals populaires le weekend. La musique est si bien présente dans le quotidien d'Éric que l'apprentissage d'un instrument survient comme une évidence, lorsque son père lui offre une flûte à bec en 1969, à l'âge de cinq ans. L'apprentissage du saxophone suivra. Le weekend, il fait danser le public des bals populaires avec l'orchestre familial tout en suivant des études classiques poussées à l'École Normale de Musique de Paris. Il poursuit sa formation à New-York avec le saxophoniste de jazz Dave Liebman.

Si les musiques improvisées sont sa priorité créative, ainsi que l'illustre son séjour au sein de l'Orchestre National de Jazz de 2005 à 2008, il n'a jamais renoncé au plaisir de la découverte en participant à l'enregistrement de plus d'une centaine d'albums porteurs de signatures aussi diverses que Didier Lockwood, Chris Réa, Thomas Fersen, David Krakauer, Céline Dion et Henri Salvador, Michel Legrand, Sylvain Luc, Khalil Chahine, ou encore Zaz, avec laquelle il effectuait récemment le tour du monde.

l'album Folklores imaginaires lui permet en 2005 d'aborder la composition de la même façon que l'improvisation, au rythme de la danse intérieure qui l'anime. Les projets se sont enchaînés depuis, avec entre autres Danse avec BartókConfluence  (une commande d'écriture pour quartet de jazz et grand orchestre classique), l'album Nomade sonore  (2015) dont chaque note raconte le besoin d'itinérance de son créateur ; Body & Blues  (2017), une conversation avec le blues, par-delà les cultures, Mother of Pearl (2020), un croisement entre son saxophone baryton et l'accordéon de Daniel Mille.

À l'image du rêve, la musique d’Éric Séva est un condensé d'imaginaire qui autorise ce partenaire essentiel qu'est le public à voyager librement dans son sillage. Avec un bonheur jouissif constamment renouvelé.

 

Biographie écrite par Sebastian Danchin
Crédit photo : Philippe Marzat

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