La famille des clarinettes
La petite clarinette en La♭
C'est aujourd'hui un sujet de curiosité à part entière, puisqu'elle est devenue très rare et qu'elle fait l'objet des plus grandes convoitises de la part des collectionneurs avertis. Son utilisation, toutefois, s'est essentiellement limitée aux musiques militaires.
La petite clarinette en Mi♭
Berlioz a su en tirer le meilleur dans sa Symphonie fantastique. Elle nécessite tout de même une solide technique car son aigu n'est accessible qu'avec des doigtés spéciaux. Ce que l'on aime le plus chez elle est la qualité de son timbre dans le registre aigu.
La petite clarinette en Ré
D'un usage également très confidentiel, la petite clarinette en Ré a pourtant eu les faveurs de Molter dans ses concertos et Richard Strauss dans son poème symphonique Till Eulenspiegel. Elle présente l'avantage de se révéler d'un usage plus facile que la Mi♭.
La clarinette en Ut
Aujourd'hui, elle n'a plus les faveurs des clarinettistes qui lui préfèrent la Si♭. Elle est parfois utilisée comme instrument d'étude. Elle sut pourtant séduire Franz Liszt dans Faust (symphonie avec chœurs) tout autant que Richard Strauss dans Le chevalier à la rose.
La clarinette en Si♭
C'est la plus utilisée. Elle allie brillance, éloquence, rondeur et luminosité et se révèle très intime avec les bois et les cordes. Son immense virtuosité lui fait décrocher de nombreux rôles solistes, aussi bien dans le classique, le jazz, que dans le contemporain.
La clarinette en La
Elle est très familière aux fervents de la si♭ qui lui reconnaissent une intimité de couleur empreinte d'une exquise suavité, renforcée d'une très belle profondeur de timbre. Elle a su se faire une place de choix dans la musique de chambre de Mozart et de Brahms.
La clarinette en La de basset
Elle reprend la configuration de la clarinette en la avec la particularité de proposer une extension à l'Ut grave. Elle est particulièrement appréciée dans l'interprétation du Quintette pour clarinette et cordes de Mozart K 581, mais reste néanmoins très rare.
Le cor de basset en Fa
Impossible de ne pas penser à Mozart qui aimait tellement l'intégrer dans son Requiem. Strauss et Massenet firent également appel au cor de basset en fa. Auparavant coudé en son milieu, le cor de basset est aujourd'hui rectiligne et adopte un bocal métallique.
La clarinette alto en Mi♭
L'alto en mi♭ se distingue des autres clarinettes par la présence d'un bocal métallique incurvé et d'un pavillon en métal recourbé, comme c'est déjà le cas avec le cor de basset. Il s'agit d'un instrument très sollicité et très apprécié dans la musique de chambre.
La clarinette basse en Si♭
Son bocal est coudé et son pavillon plus important, tandis que son grave fait autorité et se conjugue à merveille aux bois et aux cordes dans le jazz et le contemporain. Il existe deux modèles de basse : l'un descendant au mi♭ grave et l'autre à l'Ut grave.
La clarinette contralto en Mi♭
Elle tire tous ses charmes de son superbe registre grave de velours qui lui confère une assise sonore d'une qualité exceptionnelle. Mais il faut bien reconnaître que son usage reste encore malheureusement trop peu fréquent au sein de l'orchestre symphonique.
La clarinette contrebasse en Si♭
Sa forme la distingue des autres clarinettes : elle est enroulée sur elle-même et sa longueur totale est de 2,31 m. Fabriquée en métal et en bois, elle sonne à l'octave grave de la basse en Si♭. Les compositeurs lui font une place de plus en plus grande.